S.M: Je suis titulaire d’un diplôme d’ingénieur en informatique de gestion. À mes débuts, j’ai travaillé dans de grands groupes avec des projets assez conséquents. J’ai été chef de projet mais ce n’est pas ce que j’ai préféré car avec des projets de cette taille, on ne voit ni l’utilité ni les fruits de son travail.
J’ai plutôt une fibre d’entrepreneur. Avant Pabete, je me suis lancé dans les huiles du monde en travaillant principalement avec des coopératives. Ça n’a pas marché parce que les cosmétiques sont un secteur très complexe et réglementé, et je n’avais pas fait mes recherches avant. C’était une erreur de débutant mais ça m’a appris beaucoup de choses!
Puis, il y a 2 ans, j’ai créé Pabete. L’idée m’est venue à l’occasion d’une déconvenue. Je suis propriétaire d’une chienne et j’avais pour habitude, comme beaucoup d’entre nous, de la confier à mes proches lorsque je partais en vacances. Mais ce cercle n’étant pas toujours disponible, j’ai dû faire appel à un professionnel pour garder ma chienne. Au bout de 3 semaines de garde, lorsque je l’ai récupérée, j’ai constaté une fois arrivé chez moi qu’elle avait des plaies sur la peau. Lorsque j’ai demandé au responsable des explications, il a décliné toute responsabilité, je n’ai jamais eu d’explications.
C’est là que je me suis dit pourquoi ne pas proposer une solution en ce sens, peu onéreuse et basée sur la confiance. En faisant mes recherches, j’ai constaté que près de 70% des gens ayant des animaux privilégiaient leurs proches pour des soucis de confiance et financiers. En général, il faut compter entre 8 et 25 euros par jour pour faire garder son animal. Or, il n’existe pas de système de garde d’animaux entre personnes de confiance et à prix accessible. Beaucoup de gens ne peuvent pas se permettre de faire appel à ces services, ce qui complique les choses et peut amener parfois à des abandons.
S.M: Pabete est une plateforme collaborative de garde d’animaux de compagnie entre particuliers. L’objectif est de rendre accessible la garde d’animaux à tous, pour tous les budgets, entre gens de confiance et de lutter contre l’abandon.
Le fonctionnement est simple. Comme toute plateforme sur internet, il faut s’inscrire et compléter son profil. L’accès est gratuit.
On demande à chaque nouvel utilisateur de nous fournir des justificatifs pour valider son identité. C’est un critère très important pour nous si on veut établir un cadre de confiance et de bienveillance pour confier nos animaux.
La plateforme fonctionne avec une monnaie interne, les « bébêtes », selon un système de troc. Chaque bébête coûte deux euros et correspond à une journée de garde. Pour avoir des bébêtes, il suffit soit de payer, soit de garder à son tour l’animal d’un membre de la communauté. Si une personne veut faire garder son chien pendant 3 jours, elle doit donner 3 bébêtes, ce qui équivaut à 6 euros. La personne qui a gardé l’animal et qui reçoit les bébêtes peut à son tour faire garder son animal pendant 3 jours, gratuitement.
S.M: Actuellement, je fais tourner la boutique avec mes propres fonds car pour l’instant, nos rentrées d’argent grâce aux bébêtes sont encore symboliques. La plateforme compte aujourd’hui quelques milliers de personnes, ce qui n’est pas suffisant pour engendrer des rémunérations, mais je ne suis pas inquiet.
Notre communauté grandit de jour en jour et est de qualité, c’est ce qui m’intéresse le plus.
Pour répondre à ta question, notre business model tourne principalement autour de notre système de monnaie interne. Cela peut éventuellement évoluer avec le temps vu que nous avons encore plein d’idées dans les cartons, mais ça restera en parfaite cohérence avec mes valeurs et celles partagées avec les adhérents.
Ce qui est certain, c’est que nous placerons toujours le bien-être animal au centre de notre démarche.
S.M: On opère une sélection dès l’entrée dans la plateforme. À chaque inscription, on demande des pièces justificatives : pièce d’identité et justificatif de domicile. Cette condition permet d’effectuer un premier tri des personnes qui ont vraiment envie de s’engager dans cette plateforme.
Ensuite, on a mis en place, comme la plupart des plateformes, un système de notation avec avis et recommandations.
Enfin, nous faisons très attention aux échanges qui s’opèrent sur la plateforme. Dès que nous avons un doute, nous entrons en contact avec la personne pour échanger avec elle sur ses motivations et sur son expérience avec les animaux.
La plateforme accueille des gens qui ont déjà des animaux et d’autres qui n’en n’ont pas mais qui ont envie de garder des animaux. Pour la 1ère catégorie, il est très facile de voir le rapport qu’ils ont avec leurs animaux, notamment dans la manière qu’ils ont de le décrire. Pour les gens qui n’ont pas d’animaux, on échange systématiquement avec eux.
S.M: Quand la plateforme était prête, on a fait un salon animalier pour se faire connaître. L’erreur qu’on a commise, c’est qu’on a pas fait de version beta avant ! Après quelques jours, on s’étonnait de ne voir personne s’inscrire, jusqu’à ce qu’une personne nous appelle pour nous dire qu’il y avait un problème à l’inscription. Et effectivement, il y avait un problème avec le code, ça la fout mal !
Peu après, on a été pas mal dans les médias, ce qui nous a ramené des utilisateurs, et le bouche à oreille fonctionne bien. Nous accueillons chaque jour de nouveaux membres.
Nous n’avons pas spécialement mis en place de stratégie de communication. D’abord parce que nous ne sommes que deux et nous n’avons pas le temps de nous y atteler. On communique sur les réseaux sociaux, mais ça reste un minimum et on a 2 ou 3 trucs qui fonctionnent bien pour amener de nouveaux utilisateurs, mais ça, on le garde pour nous !
S.M: On échange beaucoup avec eux, dès le début. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle notre développement se fait lentement, car on passe beaucoup de temps sur le recrutement des nouveaux membres. La confiance est au cœur de notre activité, et on veut des gens qui partagent les mêmes valeurs et la même philosophie que nous, à savoir, l’amour des animaux et la solidarité.
Nous n’avons pas encore les ressources humaines pour faire face à une croissance rapide d’utilisateurs. On privilégie donc un développement slow pour vraiment prendre le temps de construire des relations de confiance avec notre communauté.
Et ça marche plutôt bien : les gens sont très actifs sur la plateforme, et nous avons beaucoup de retours de leur part. Ils nous permettent d’améliorer les fonctionnalités, nous donnent de nouvelles idées, c’est très riche.
Je pense que cet engagement de la communauté est principalement dû au fait qu’il ne s’agisse pas d’une plateforme commerciale et que tout le système soit basé sur la solidarité.
S.M: La plus grosse erreur que j’ai commise est de vouloir ressembler à nos concurrents. On a énormément pivoté à cause de cela et perdu plus de six mois.
Au début, on avait mis en place un système d’abonnement et d’autres fonctionnalités inutiles, mais ça ne correspondait pas à l’esprit de la plateforme et aux valeurs que l’on voulait mettre en avant. On voulait rendre la garde d’animaux accessible à tous tout en maitrisant la qualité des prestations.
Nous nous sommes donc focalisé sur ce qui nous définit, et nous avons gagné en force, malgré notre jeune âge.
Nous menons des actions formidables auprès des associations de protection animale.
S.M: Pendant le 1er confinement, nous avons ouvert l’accès à la plateforme au personnel soignant et à toute personne touchée de près ou de loin par le virus, pour leur venir en aide. Pendant cette période, on a vu le nombre d’abandon d’animaux augmenter parce que les gens avaient peur qu’ils leur transmettent le virus... On a également vu des personnes désinfecter les pattes de leur chien et chat avec des produits chimiques, notamment avec de l’eau de javel ou du gel hydro-alcoolique, une vraie catastrophe !
Face à ces constats, nous avons mené une incroyable campagne pour faire face à ce type « inconscient » de maltraitance. Beaucoup d’associations notamment la SPA nous ont contacté pour les aider à prendre en charge des animaux qui se sont retrouvés du jour au lendemain seuls, soit à cause des hospitalisations de leurs maîtres ou pour d’autres raisons.
Grâce à notre communauté, nous avons sauvé des centaines d’animaux. Ça peut paraitre peu mais pour nous, c’est juste énorme !
Nous continuons notre mobilisation sur cette 2ème vague et nous espérons relancer un nouvel élan de solidarité autour de Pabete pour venir en aide aux animaux, véritables victimes collatérales de ce virus et dont on ne parle pas assez.
Intéressé.e par la plateforme ? Vous souhaitez apporter votre aide à des maîtres et animaux en détresse? Vous pouvez vous inscrire directement ici : https://pabete.com/inscription-pabete.php
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